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Patrice, jeune papa de 53 ans

Un combat pour devenir parents

Patrice a souhaité partager son expérience pour contrer les critiques liées à l'âge "idéal" pour devenir parents mais surtout pour redonner l'espoir à ces miliers de couples en attente de ce bonheur.

"Je vous raconte notre histoire, afin de rassurer des couples qui peuvent vivre le combat d'avoir un enfant quand, même la médecine ne vous donne pas tellement d'espoir.

 

Je suis informaticien, j'ai aujourd'hui 53 ans, mon prénom Patrice.

Moi j'étais déjà papa d'un merveilleux garçon qui a aujourd'hui 30 ans, d'une autre liaison.

Mon épouse prénommée Delphine est agent d'assurance, elle a aujourd'hui 45 ans et n'avait jamais eu envie d'être maman avant.

 

Notre mariage eu lieu 1 an après notre rencontre.

 

Mon souhait le plus cher était de lui donner ce bonheur d’être maman, malgré mon âge et les soucis d'avoir l'âge de ses artères.

 

Les raisons invoquaient notre âge, celles qui ne le sont pas, des statistiques à la réussite pour les cliniques ou hôpitaux appliquant la PMA, fatalement plus il y a de réussites, plus il y a de clients et donc si notre cas est un risque d'échec, ils nous donnent comme espoir uniquement l'adoption.

 

Aujourd'hui l'adoption a un certain âge exclu quasiment à chaque fois les bébés et plus important encore exclu le bonheur d'être enceinte à la maman.

 

Notre âge! Effectivement après la quarantaine, que ce soit pour nous les hommes, ou pour les femmes il est plus difficile d'y arriver naturellement car nous sommes beaucoup moins fertiles.

 

Je ne rentrerai pas dans ce témoignage sur le sujet de nos difficultés médicales qui nous ont conduit à utiliser la PMA, elles sont différentes pour chaque couple bien souvent et restent intimes.

 

Pourquoi avons nous eu des enfants après 40 ans ? C'est aussi parce que notre rencontre a eu lieu tardivement. J'ai mis 45 ans à trouver l'élue de mon cœur, la femme de ma vie avec qui l'amour n'était pas passionné, j'ai du me bâttre pour obtenir son cœur à elle, mais notre Amour était une évidence.

 

Moi j'avais donc 45 ans et ma future femme 36 ans, la maturité étant très présente chez nous, notre objectif était en premier lieu de vivre notre histoire d'amour simplement et mettre en place les bases d'un couple très solide afin d'affronter les épreuves de la vie.

 

À un certain âge le vécu explique que la raison prend souvent le pas sur l'insouciance et que l'on recherche alors à ne plus faire les mêmes erreurs que par le passé.

Mais surtout nous sommes sûrs et certains de notre Amour intense, l'un pour l'autre.

 

Notre objectif était à la fois un confort financier et matériel avant d'envisager l'idée d'avoir un enfant. Il n'était pas question dans notre tête d'avoir un enfant si nous ne pouvions lui apporter ce minimum de bien être et nous être bien afin aussi de pouvoir nous consacrer uniquement à notre bonheur et lui donner tout notre Amour et notre protection.

 

Quand il nous ait apparue possible d'avoir enfin notre enfant, Delphine avait 40 ans et moi 49 ans.

Nous n'avions plus 20 ans et nous allions vite comprendre que notre souhait d'avoir notre famille serait un parcours semé d'embûches.

 

Il y a eu plusieurs tentatives dans un premier temps en prenant soins de voir les bonnes périodes de fertilité, plusieurs fois par jours et ensuite les attentes, longues et de plus en plus difficile à vivre.

 

Au bout de deux ans quand même alors qu'il nous restait uniquement un an en France pour être éligible à l'aide médicale, nous avons eu enfin droit de faire de la PMA, un espoir nouveau enfin, en contre partie l'entrée désagréable dans un aspect médical de l'amour, l'objectif était d'arriver à avoir un enfant et donc un stress négatif durant les rapports, pour finir la encore par des semaines interminables et des déceptions.

 

Six tentatives et toujours rien, une grossesse qui n'a tenue que quelques jours et le début pour nous de la perte d'espoir et aussi une douleur immense.

 

Et puis la fin de la possibilité d'utiliser des PMA en France, fini ce parcours du combattant dans les hôpitaux, fini les attentes interminables pour quelques minutes d'espoir, fini le prélèvement de sperme qui a un côté très glauque quand on y pense.

 

Voilà il nous restait alors 2 solutions : la FIV à l'étranger ou l'adoption, avec pour cette dernière l'assurance d'avoir un enfant certes, mais de quel âge ? Et avec qui nous allions devoir peut être nous battre à nouveau, pour nous faire accepter. La FIV avec sa contrainte financière, mais à nouveau un espoir en vue.

Nous avons donc cherché en Espagne et après plusieurs e-mails et appels, notre choix c'est arrêter sur la clinique de Bilbao.

 

Durant des mois nous avons été dopé, autant mon épouse que moi-même afin d'avoir le plus de chances possibles quand aux ovocytes et aux spermatozoïdes

Nous avons cherché un hôtel, pas trop loin de la clinique et à la date venue, avons fait le trajet en voiture, Bordeaux --> Bilbao.

 

Une chose étrange c'est alors produite. Alors que pendant des années nous avions un véritable parcours du combattant, là tout était simple et tout était fluide.

Un hôtel à 10 minutes de la clinique, un temps magnifique durant notre séjour, des personnes formidables à la clinique où nous étions quasiment seuls.

 

Les prélèvements faits, nous avions 10 ovocytes disponibles dont 6 de viables. Nous avons opté pour en insérer 3 afin au mieux d'en avoir un sur les 6 et de garder les 3 autres au cas où et ce fut à nouveau l'attente.

 

Mon épouse a ensuite fait une prise de sang et le résultat n'était pas très clair, donc après avoir eu le centre d'examens, nous avons eu le premier bonheur de savoir qu'elle était enceinte.

 

C'est à la première échographie, que nous avons appris que nous allions avoir pas un, mais TROIS bébés. Un sentiment de bonheur intense, la sensation d'être sur un nuage et surtout celui de ne pas avoir vraiment conscience de ce qui nous arrive et nous allons avoir cette sensation encore plusieurs mois même après leurs naissances.

 

Nous avons eu droit à la demande médicale de prendre une décision quand à faire une réduction afin de prendre moins de risque et d'avoir des chances d'arriver à terme.

Cette question posée à 7 ou 8 semaines et nous savions déjà que les 3 bébés étaient bien, pas de clarté nucale, trois petits cœurs qui battaient bien, bref le genre de décision impossible à prendre.

 

Nous avons eu droit à l’argument que mon épouse risquait une pré-éclampsie mais aussi une hémorragie, que nous risquions de perdre les 3 bébés, que nous risquions de divorcer, bref vous sortez de l'hôpital avec presque l'envie de vous suicider.

Mais nous avons tenu bon et pris le risque de continuer cette merveilleuse aventure.

 

Pour Delphine les 7 mois de sa grossesse ont été très difficiles, une échographie tous les 15 jours. Avec 3 bébés dans le ventre, très peu de sensations pour elle, toujours de nombreuses nuits sans pouvoir dormir à cause de l'inconfort physique déclenché par le poids que prenaient les bébés et une rétention d'eau qui ne permettait même plus à la fin de pouvoir prendre des bas de contention.

 

Nous avons mis quelques mois à trouvé les prénoms des Bébés 

Le choix final : Timothée, Virgile et Oscar.

Trois garçons finalement.

 

Le dernier mois entièrement à l'hôpital, où la encore on nous a fait comprendre que trois bébés posent le problème des places. Bordeaux n'ayant pas la possibilité de les avoir tous les trois, nous avions le choix entre les disperser ou nous rendre à Bayonne.

 

Nous ne voulions absolument pas les disperser, ce fut donc Bayonne, à charge pour moi de trouver le moyen d'être près de Delphine durant son séjour là bas.

 

J'ai donc passé beaucoup d'heures moi aussi à l'hôpital mais dans des fauteuils pas forcément confortables.

Nous arrivions alors à la 33ème semaine d'aménorrhée et l'état de mon épouse était de plus en plus difficile.

 

Le 18 mai 2016, la décision fut donc prise de faire une césarienne le lendemain, 1 er jour de la 33ème semaine d'aménorrhée.

 

Les trois bébés sont nés vers 11h50, à une minute d'intervalle chacun.

Oscar fut sorti en premier, son poids 1 kg 900, suivi de Virgile pour un poids de 2 kg 

Et enfin Timothee avec un poids lui de 1 kg 800.

Sur les 3 Bébés un seul n'avait pratiquement aucun problème de grand prématuré, Timothee. Oscar eu besoin rapidement de caféine car il faisait des apnées respiratoires.

Mais dans l'ensemble, nos trois bébés allaient très bien.

 

Delphine eu un peu moins de chance, elle fit une pré-éclampsie suivi d'une hémorragie. Elle fut mise sous coma artificiel et dû subir deux interventions au bloc dans les heures qui suivirent.

 

Moi j'avais rejoins les bébés juste après la naissance à laquelle j'avais assisté.

J’ai eu la chance d’inaugurer le peau à peau et les plus merveilleux moments d'une vie mais j'étais très inquiet pour Delphine. J’étais prévenu de la situation au fil de la journée.  Je devais rassurer les bébés ainsi que la famille et les amis alors que moi j'étais vraiment très inquiet. Les bébés m'ont permis alors de tenir le coup et pendant 3 jours durant lesquels Delphine était en réanimation et dans le coma. Le peau à peau et le fait de dire aux bébés que maman devait se reposer un peu m'a permis de garder espoir.

 

Elle n'avait vu que quelques secondes Timothée et avait pu lui faire un bisou mais ne savais rien des deux autres.

 

Moi je savais qu'elle se battait pour la vie et je ne pouvais pas la voir mais l'équipe soignante a été exceptionnelle, que ce soit avec moi en néonatalogie ou avec Delphine en réanimation. Ce fut réellement une chance pour nous d’être à Bayonne.

 

À son réveil Delphine ne compris pas trop ce qu'il se passait et se croyait encore au jour de la naissance. Elle perdit près de 40 kg en quelques jours, placenta, rétention d'eau entre autres. Delphine était en vie et les bébés en bonne santé. Nous sommes restés 15 jours à l'hôpital avec eux et avons pu les avoir à la maison ensuite.

 

Les deux premiers mois avec nos trois loulous furent très compliqués. Nous devions déjà nous adapter à un changement de vie radical : 700 biberons et 700 couches par mois, un bibi environ toutes les 2 heures et pour nous 3 heures maximum de sommeil par nuit et parfois moins.

 

Il y avait la colique du nourrisson, trouver le bon lait pour chaque enfant et pour nous une capacité d'adaptation face à un rythme lié à des triplés et le fait que nous ne soyons que deux face à cette situation.

 

Aujourd'hui ils ont bientôt 12 mois. 

C'est un pur bonheur et nous avons enfin pris un rythme de croisière, sommes passés à la diversification et surtout nos bébés font leurs nuits depuis le mois de décembre.

 

Nous sommes complémentaires avec Delphine. J'assume et assure certaines tâches, participe à beaucoup de choses concernant les bébés et mon épouse assure elle aussi beaucoup de choses. Elle est pour moi une maman exceptionnelle et assure la logistique, les soins importants d'une main de maître. 

 

Nous avons eu des moments difficiles durant cette aventure mais nous avons toujours gardé espoir et aujourd'hui sommes véritablement très heureux avec nos 3 loulous. 

 

 

BILAN :

Avoir des enfants après 40 ans est possible !

Nous en sommes la preuve et nous pouvons effectivement dire qu'il y a de l'espoir, pour  être passé très vite en famille nombreuse avec nos multiples. 

 

Il peut y avoir quelques embûches, mais un bébé vous fait très vite oublier les difficultés et vous apporte un bonheur et un Amour sans aucune comparaison dans le monde.

Pour nous, ce bonheur est multiplié par 3 et nous avons 3 merveilles.

 

Voilà il est important de toujours garder espoir et toujours surtout être soudé dans le couple !

On traverse des périodes difficiles et qui nous font souvent douter, mais il ne faut surtout jamais renoncer car le bonheur est réellement au bout de nos difficultés.

 

Voilà notre histoire, et elle ne fait que commencer…

 

 

Patrice, un papa vraiment très très fier de sa femme et de ses enfants."

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